Dessiné par le Japonais Sou Fujimoto, l’immeuble de logements L’Arbre Blanc, à l’architecture inédite, achève sa construction dans la métropole languedocienne.
Il est en passe de devenir le nouvel emblème de la ville.
À Montpellier, au bord du Lez, à deux pas de l’hôtel de Région, L’Arbre blanc est un immeuble de logements d’une soixantaine de mètres de haut qui, en cours de construction, doit son nom à son architecture inédite, imaginée par Sou Fujimoto. L’architecte japonais, accompagné de deux confrères, le Français Nicolas Laisné et le Marocain Manal Rachdi, a remporté le Concours de l’ouvrage architectural de Richter avec ce bâtiment hérissé de balcons.
« Fixés sur un noyau central en béton, mesurant jusqu’à 7 mètres de long pour les plus grands, les balcons viennent prolonger vers l’extérieur les espaces de vie intérieurs des différents appartements, explique Vincent Siegel, ingénieur des ventes neuves au sein de l’agence thyssenkrupp Ascenseurs du Languedoc. Leur mise en œuvre a nécessité, au préalable, la création d’un prototype à l’échelle 1 afin de faire valider la viabilité technique du bâtiment. Ce bâtiment hors normes sera équipé de 5 ascenseurs de la marque thyssenkrupp. »
Des promoteurs locaux
Avec ce nouvel édifice, dont la livraison est prévue au début de l’année 2019, la ville de Montpellier poursuit son histoire architecturale originale, qui a commencé au 18e siècle avec la construction de plusieurs « folies », inscrites aujourd’hui au rang des Monuments historiques.
Aucun projet n’avait autant attiré l’attention, dans la métropole languedocienne, depuis la construction du quartier Antigone par l’architecte catalan Ricardo Bofill, dans les années 80. « L’autre originalité du projet est qu’il réunit des promoteurs locaux, qui se sont fédérés pour permettre sa mise en œuvre », souligne Vincent Siegel.
L’immeuble s’élève sur 20 niveaux, dont trois enterrés et réservés à des places de stationnement. Les étages les plus élevés abriteront des appartements en duplex d’environ 300 m2, dont les balcons communiqueront entre eux par des escaliers. Le toit, aménagé en « roof top », accueillera à la fois un espace ouvert privatif qui appartiendra aux copropriétaires de l’immeuble, et un bar ouvert au public, avec terrasse panoramique. La mise en lumière nocturne de l’édifice permettra de le reconnaître à plusieurs kilomètres à la ronde.
L’immeuble comptera cinq ascenseurs neufs (dont trois « Evolution Blue » de thyssenkrupp Ascenseurs) qui accepteront chacun une charge utile de 1000 kg et circuleront à une vitesse de 2 mètres par seconde.
« Ce seront les ascenseurs les plus rapides de Montpellier, immeubles de bureaux compris », sourit Vincent Siegel.
Deux appareils en duplex, destinés aux habitants, desserviront les 20 niveaux du bâtiment ; deux ascenseurs indépendants seront destinés, l’un à un restaurant, l’autre à une galerie d’art, tous deux aménagés à l’intérieur des deux premiers niveaux de l’immeuble ; un troisième ascenseur sera réservé au bar installé au sommet de l’Arbre. Certainement un futur « haut » lieu de la branchitude montpelliéraine.
Laurence Despins